10 avril 2007

MAIS QUE FAIT LA POLICE ?

"Bonne année mon cul !"... Je rêvais depuis longtemps de pouvoir placer un jour cette belle pensée de Desproges... Et bien, voilà ! Explication (?)... Hiver 2006/2007... Phase 1 : 22 décembre : Vertiges, tremblements et spasmes... D’abords espacés puis en augmentation durant une semaine, pour finir toutes les demie-heures le 2 janvier... Phase 2 : 29 décembre : Première IRM : diagnostique d’une crise d’épilepsie partielle avec inflammation et lésions au cerveau... Je ne comprends pas... Phase 3 : 3 janvier : Première hospitalisation (trois semaines) et examens autant que faire se peut... Traitement de cheval... Les médecins ne savent pas ce que c’est... J’ai peur... J’ai jamais eu aussi peur... Combien de temps me reste-t-il à vivre ?... Phase 4 : 24 janvier : Première sortie ; il neige. Mon fils de cinq ans me dit : -“papa, je ne veux pas que tu meurs !” Phase 5 : 29 janvier : Seconde hospitalisation et troisième IRM : Les lésions ont doublées... Phase 6 : 2 février : Biopsie cérébrale pour prélèvements et analyses... Magnifique ouverture, seize points (voir photo). Dans la salle de réveil j’ai affreusement mal... Une pintade en guise d’infirmière me donne l’impression que je suis dans une basse-cour... Je découvre avec bonheur sa remplaçante et les délices de la morphine... Phase 7 : 6 février : Seconde sortie ; le soleil brille et tout va bien. Qu’on ne me fasse pas rire, ça tire au dessus de l’oreille ! Je commence à comprendre. Phase 8 : Dix jours plus tard, pas de conclusion des analyses ; les médecins ne savent toujours pas... Phase 9 : Les prélèvements vont à Paris... Je me sens de mieux en mieux ; je reprends du poil de la bête... Phase 10 : Quinze jours plus tard, pas de conclusion de ces nouvelles analyses ; mais les savants ont une hypothèse... Phase 11 : 2 avril : Troisième hospitalisation et biopsie musculaire pour vérifier l’hypothèse... Phase 12 : Nouvelle IRM de contrôle : Plus aucune trace au cerveau !!! Phase 13 : 4 avril : Troisième sortie, arrêt progressif du traitement... Mais ce n’est pas fini... (P.S. Mesdames et Messieurs du corps médical, laissez-vous submerger d'un peu d'humanité ; ça ne coûte rien, ce n'est pas dangereux et ça fait du bien...).